La Maison pour la science, de par ses actions et son offre de formation, contribue depuis son ouverture à la promotion de la culture scientifique.
Les interventions des marraines et parrains scientifiques en établissements scolaires, dans le cadre des Collèges la main à la pâte en sont un bel exemple.
Afin de toucher un public encore plus large, un nouveau cycle de conférences, les conférences canapé, sera proposé au cours de l’année scolaire 2023-2024.
D’un format hybride, elles aborderont des sujets d’actualité ayant une assise locale, se dérouleront au MOBE, à l’INSPE d’Orléans ou à l’Université de Tours - Faculté des Sciences et Techniques et seront également disponibles depuis la chaîne YouTube Live de la Maison pour la science.
Elles regrouperont des conférenciers reconnus, tous parrains ou marraine scientifiques d’un Collège la main à la pâte.
Cycle 2024-2025
Mathieu Farina
Mathieu Farina est agrégé de biologie et géologie et spécialisé en écologie et en biologie de l’évolution. Membre de la fondation La main à la pâte depuis 2015, il s’investit dans les questions d'éducation à la biodiversité, au développement durable, et à l'esprit critique. Il est auteur de L'Art de faire confiance (Odile Jacob) et d’Esprit scientifique, esprit critique (Le pommier).
La crise de la biodiversité et nous
Le 6 novembre 2024 à 19h - MOBE
La biodiversité s'érode, les écosystèmes disparaissent, le climat se dérègle mais nous ne réagissons pas... Comme la princesse troyenne Cassandre, la communauté scientifique annonce une crise majeure sans être réellement entendue. Plutôt que de déplorer notre inaction, Mathieu Farina en explore les causes. Il montre que nos histoires collectives et individuelles ont façonné notre rapport à la nature, nos émotions et nos comportements à son égard. En bousculant nos représentations erronées et en présentant les savoirs scientifiques actuels sur le fonctionnement de la nature, il nous invite à reconsidérer nos certitudes. Cette prise de conscience de nos rouages psychologiques est une clé pour agir enfin et préserver une planète vivante et habitable.
Après un doctorat en Physique, Frédéric Foucher rejoint le groupe d’Exobiologie au Centre de Biophysique Moléculaire (CBM), au CNRS d’Orléans, en octobre 2007, d’abord en tant que post-doctorant puis comme ingénieur de recherche. Il obtient son habilitation à diriger des recherches (HDR) en 2017 et prend la responsabilité de l’équipe d’Exobiologie en mars 2022. En juillet 2023, il rejoint le la laboratoire Conditions Extrêmes et Matériaux : Haute Température et Irradiation (CEMHTI) pour travailler sur l’accélérateur d’ions légers Pelletron.
Frédéric Foucher s’intéresse à l'exploration de Mars et travaille à la préparation de la mission ExoMars au sein de l’équipe scientifique de la charge utile. Spécialiste en spectroscopie Raman et en microscopie à force atomique, il réalise également des recherches en astrochimie, en micropaléontologie et en chimie prébiotique. Il s’intéresse plus largement à l’origine de vie sur Terre et la recherche de vie extraterrestre.
La recherche de la vie extraterrestre
Le 6 décembre 2023 à 18h30
La détection d’une vie extraterrestre constituerait l’une des découvertes les plus importantes de l’humanité. Néanmoins, en plus de cent ans de recherches intensives, rien n’a encore été détecté. Cette absence de détection ne signifie pas nécessairement que nous sommes seuls dans l’univers mais met plutôt en lumière les limites de nos méthodes d'exploration au regard de l'immensité de l'univers. En effet, si le nombre d’astres potentiellement habités, et donc la probabilité de trouver une forme de vie évoluée, augmente avec la distance par rapport à la Terre, dans le même temps, l’éventail des méthodes de détection diminue rapidement. Cette compétition entre la probabilité d'une vie extraterrestre et sa détectabilité constitue le principal défi de l'exobiologie.
Lors de cette conférence, Frédéric Foucher illustrera le challenge relevé par l’exobiologie au travers un tour d’horizon des différentes recherches menées dans le domaine et des missions spatiales dédiées, vers Mars notamment.
Elodie Chaillou
Elodie Chaillou est ingénieure agronome de formation, spécialisée en sciences animales. Elle entreprend des recherches en neurobiologie à l’occasion de son doctorat obtenu en 2000 et oriente ses recherches vers la neurobiologie des comportements socioémotionnels des animaux d’élevage à partir de 2004. L’émergence de l’imagerie cérébrale lui permet de développer des travaux décrivant l’impact de l’expérience précoce sur le développement cérébral et d’initier des travaux de neuroanatomie comparée pour tenter de comprendre le lien entre cerveau et comportements adaptatifs des animaux non-humains. Ses travaux de recherche nourrissent les actions de culture scientifique et les ateliers qu’elle créée auprès d’un public varié (https://www.echosciences-centre-valdeloire.fr/communautes/un-cerveau-dans-toutes-les-tetes/articles).
Cerveau et comportement animal
Le 7 février 2024 à 18h30
La question du bien-être animal est omniprésente dans notre société et concerne tous les animaux, qu’il s’agisse d’animaux de compagnie, d’animaux d’élevage ou d’animaux dédiés à la recherche biomédicale. Pour démontrer l’influence des conditions de vie sur le bien-être animal, il est courant de déployer des approches de neurobiologie des comportements, soumises aux questions éthiques de l’expérimentation animale.
La conférence de la chercheure en neurobiologie Elodie Chaillou portera sur l’influence des conditions d’élevage sur le développement cérébral et comportemental des agneaux, et abordera les aspects éthiques de cette recherche.
La question éthique sera examinée au travers de quelques dates historiques, de son impact sur les pratiques de recherche et de sa perception par les élèves.
Thomas Tillocher
Thomas Tillocher est Maître de Conférences en physique à l'Université d'Orléans. Ses activités de recherche, menées au Groupe de Recherche sur l'Energétique des Milieux Ionisés (GREMI), sont consacrées à la gravure par plasma appliquée aux microtechnologies, et plus particulièrement la microélectronique et les dispositifs médicaux implantables. Ses études sont essentiellement expérimentales et portent sur les interactions plasma-surface et la physico-chimie des plasmas.
Plasmas et microtechnologies
Le 17 avril 2024 à 18h30
Les plasmas sont considérés comme le 4e état de la matière, au-delà de la phase gazeuse. Presque toute la matière visible dans l'univers est sous forme de plasma ; les étoiles et les nébuleuses en sont un exemple. On trouve également les plasmas sur Terre à l'état naturel, comme les éclairs et les aurores boréales. Depuis de nombreuses années, des plasmas peuvent être créés artificiellement avec des applications variées qui impactent notre vie quotidienne et ce, plus qu'on ne peut le penser. En effet, les plasmas sont essentiels aux microtechnologies permettant de fabriquer les composants dans nos smartphones et nos ordinateurs. Ces derniers ne seraient pas aussi performants si les matériaux présents dans les puces électroniques ne pouvaient être structurés à l'échelle du micromètre ou du nanomètre à l'aide de plasmas. Cette conférence présentera ce que sont les plasmas et quel est leur apport dans le domaine des microtechnologies.
Nadia Pellerin est Maître de conférences habilitée en physique des milieux denses et matériaux à l’Université d’Orléans, directrice du site de Bourges de l'UFR Sciences et Techniques et présidente de Centre sciences, CCSTI de la Région Centre. Elle effectue ses recherches au laboratoire CEMHTI (Conditions Extrêmes et Matériaux : Hautes Températures et Irradiation, dirigé par Catherine Bessada) du CNRS à Orléans, au sein de l’équipe ‘Matériaux et Résonance Magnétique’ . Ses domaines de recherches concernent principalement le verre et ses caractéristiques en matière de durabilité chimique appliqués au domaine pharmaceutique, aux déchets mais aussi au patrimoine, les propriétés induites par la composition chimique et la présence d'inhomogénéités nanométriques (verres colorés, séparation de phase).
Elle est particulièrement investie dans les actions de rayonnement des sciences et techniques, auprès des scolaires et du grand public : conférences, "fête de la science", "Rencontres Jeunes Chercheurs dans le Cher », Nadia Pellerin est également correspondante scientifique et membre du comité de direction de la Maison Pour la Science en Centre Val de Loire.
Les verres et leur place dans le monde aujourd'hui.
Le 20 juin 2023 à 18h
Le verre est un matériau amorphe, c'est-à-dire non cristallin. L’apparition des premiers objets en verre fabriqués par l’homme est antérieure à 1500 ans avant Jésus-Christ.
Aujourd'hui, grâce à ses nombreuses propriétés, le verre trouve des applications dans le bâtiment, la téléphonie, l'informatique, l'énergie, l'aéronautique et également pour le confinement des déchets et plus particulièrement celui des radioéléments à vie longue.
La conférence « Les verres et leur place dans le monde aujourd'hui » proposera un éclairage sur les différentes utilisations des verres et présentera des domaines de recherche en lien avec ce matériau.
Matthieu Exbrayat
Matthieu Exbrayat est vice-président délégué Numérique & pédagogie innovante de l'Université d'Orléans.
Il est maître de conférences en informatique à l’université d’Orléans. Il a dirigé le Master d’informatique d’Orléans de 2015 à 2021 et enseigne dans les domaines des systèmes d’information, des techniques de programmation avancée et de l’intelligence artificielle. Ses recherches au Laboratoire d’informatique fondamentale d’Orléans portent sur l’apprentissage automatique ou "machine learning", c’est-à-dire sur les techniques d’autoparamétrage utilisées en intelligence artificielle.
Vivre en bonne intelligence avec les IAs.
Le 11 avril 2023 à 18h
L’intelligence artificielle (en abréviation : IA), recouvre un ensemble de techniques informatiques innovantes permettant la recherche de solutions à des problèmes complexes pour les humains ou pour les programmes classiques.
L’IA permet, entre autres, d’analyser des messages écrits ou oraux, de modéliser des connaissances pour aider à la prise de décisions, de produire des connaissances par apprentissage automatique (machine learning), d’analyser des images ou des scènes en temps réel comme la reconnaissance faciale ou de réaliser des actions telle la reproduction de certains gestes humains.
Longtemps cantonnée au domaine de la recherche et à quelques applications pratiques restreintes, l’IA s'est depuis quelques années fortement implantée dans notre quotidien. Nous observerons ce qui se passe "sous le capot" de quelques application emblématiques avant de nous interroger sur la confiance que l'on peut apporter à ces outils
Didier Roux
Titulaire de la Chaire Innovation Technologique Liliane Betancourt du Collège de France 2016-2017
Membre de l’Académie des Sciences
Membre de l’Académie des Technologies
Didier Roux est né en 1955, ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud, membre du CNRS de 1980 à 2005. Il est Lauréat de nombreux prix et distinctions. Il est titulaire de la médaille d’argent du CNRS. Il crée deux start-ups en 1994 et 1998, il est directeur scientifique adjoint
de Rhône Poulenc puis de Rhodia entre 1997 et 2005. Il occupe entre 2005 et 2017 le poste de Directeur de la R&D et de l’Innovation du Groupe Saint-Gobain. Il est membre de l’Institut de France (Académie des Sciences) et de l’Académie des Technologies. Il a été professeur au Collège de France (chaire annuelle 2016-2017 « Innovation Technologique Liliane Bettencourt »). Il est Président d’Unitec, Président de la Fondation La main à la pâte.
Pourquoi Leonard de Vinci n’est ni un découvreur, ni un inventeur, ni un innovateur ? Le 8 novembre 2022 à 18h
Pourquoi Leonard de Vinci n’est ni un découvreur, ni un inventeur, ni un innovateur ? Si Léonard de Vinci est un artiste hors du commun, les machines qu’il a imaginées ne sont pas fonctionnelles. Si on considère qu’une découverte fondamentale est une explication du fonctionnement du monde qui nous entoure, qu’une invention technique est un dispositif qui fonctionne et qu’une innovation technologique est une invention qui a trouvé son utilité (ou son marché), les machines décrites par Léonard de Vinci dans ces fameux Codex ne rentrent dans aucune de ces catégories. On examinera pourquoi il en est ainsi mais aussi on se posera la question de savoir ce qui a rendu ses dessins si célèbres.
André Brack
André Brack est directeur de recherche honoraire au CNRS d'Orléans, où il créa l'équipe d'astrobiologie. Il est reconnu comme le fondateur de cette thématique en France. Il est membre d'honneur de l'Institut d'Astrobiologie de la NASA et a présidé la Société Internationale pour l’Étude de l'Origine de la Vie ainsi que le Réseau européen d'astrobiologie, qu'il fonda en 2001. Il est également fondateur et président d'honneur de Centre-Sciences, le centre de vulgarisation scientifique de la région Centre-Val de Loire.
L'origine de la vie sur Terre. Et dans l’Univers ? Le 7 février 2023 à 18h
Sur Terre, la vie est apparue dans l'eau, il y a environ 4 milliards d'années, avec des molécules carbonées issues de l'atmosphère, des sources hydrothermales sous-marines et de l'espace, notamment des comètes. Les exobiologistes prennent la Terre comme référence pour rechercher les sites où une vie extraterrestre a pu émerger. Les sites explorés potentiellement riches à la fois en eau et en chimie du carbone sont Mars, Europe, Titan, Encelade et les planètes extrasolaires.